IUCN Med soutient la collaboration régionale sur le suivi de la biodiversité et des pêches lors de la réunion CORMON à Athènes
Le Centre de Coopération pour la Méditerranée de l’UICN (IUCN Med) a participé à la réunion du Groupe de Correspondance sur le Suivi de l’Approche Écosystémique (CORMON) – Biodiversité et Pêches, qui s’est tenue à Athènes les 7 et 8 avril 2025.

Monk seal
Organisée par le PNUE/PAM – SPA/RAC, cette réunion a réuni des experts nationaux et des organisations régionales pour faire le point sur les avancées et discuter des mises à jour concernant le suivi de la biodiversité et des pêches en Méditerranée.
Une contribution majeure d’IUCN Med a été la présentation d’un document technique, élaboré avec le soutien partiel de la Monk Seal Alliance et du Ministerio para la Transición Ecológica y el Reto Demográfico (MITECO), consacré au phoque moine de Méditerranée. Cette espèce est l’un des mammifères marins les plus menacés au monde. Le document fournit des données actualisées ainsi que des orientations méthodologiques pour appuyer le suivi de l’espèce à l’échelle régionale. Son intégration dans le processus CORMON renforce l’approche de suivi en intégrant des considérations spécifiques aux espèces.
Dans le cadre de ses travaux sur la conservation des espèces, IUCN Med suit également les poissons non commerciaux par le biais de la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN. Le Centre a salué la proposition du WWF Méditerranée visant à améliorer les données sur les tendances des populations de ces espèces, souvent méconnues mais écologiquement importantes, et a exprimé son intérêt pour soutenir des efforts complémentaires contribuant à combler les lacunes actuelles en matière de connaissances.

IUCN Med a également recommandé de prendre en compte la mesure de la couverture totale des habitats à chaque cycle de suivi, en insistant sur le calcul des changements nets, c’est-à-dire à la fois les pertes et les gains d’habitats. Étant donné que les sites de suivi couvrent souvent des zones soumises à différents niveaux de pression humaine, cette approche pourrait permettre de détecter des signes précoces de récupération écologique, notamment dans les zones protégées ou en cours de restauration. Cette proposition a été reconnue par la réunion, qui a recommandé d’intégrer l’évaluation des changements nets dans les efforts futurs de suivi, comme indicateur du succès potentiel des actions de restauration des habitats.
Par sa participation, IUCN Med continue à soutenir le développement d’approches harmonisées et fondées sur la science pour comprendre et préserver la biodiversité marine en Méditerranée. Le Centre reste engagé à promouvoir la collaboration et le partage de données, éléments essentiels pour une gestion durable et résiliente du milieu marin.
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