Monge-Ganuzas travaille avec trois organisations Membres de l’UICN qui se consacrent à la géoconservation : ProGEO (International Association for the Conservation of Geological Heritage), la Société géologique espagnole et la Société espagnole pour la défense du patrimoine géologique et minier (SEDPGYM). Il est aussi membre du groupe de spécialistes du géopatrimoine de la Commission mondiale des aires protégées de l’UICN.
Qu’est-ce que la géoconservation ?
Nous définissons la géodiversité comme la variété des éléments naturels (minéraux, roches, fossiles, reliefs, sédiments, sols) et les processus géologiques qui les modifient. Avec la biodiversité, elle forme l’ensemble de la diversité naturelle de la planète.
À bien des égards, la géodiversité sous-tend la biodiversité et procure à la société des bénéfices tant écologiques que culturels. Par exemple, les fluctuations d’un ruisseau de montagne peuvent avoir un impact sur les espèces vivant dans une rivière en aval ; de même, les roches d’un lac peuvent influer sur le pH, qui détermine ce qui peut y vivre. Une bonne stratégie de conservation doit sensibiliser à la composante géologique des services écosystémiques. La vie ne peut se développer sans les roches, les sols, les processus géologiques et les minéraux.
Le géopatrimoine rassemble les éléments de la géologie qui, ensemble, représentent l’histoire de la Terre, qu’il s’agisse d’éléments non vivants, comme les couches de roches, ou vivants, comme les fossiles. La compréhension du géopatrimoine nous aide à connaître, étudier et interpréter l’évolution de la Terre.