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Article 16 Mai, 2025

Natur’ELLES : Les femmes au cœur de la résilience environnementale en Afrique de l'Ouest

Dans le Sine-Saloum et la Casamance, des femmes et des jeunes s’investissent dans la restauration des mangroves, essentielles à la biodiversité et à la résilience climatique. Grâce au projet Natur’ELLES, soutenu par UICN-PACO, ils adoptent des pratiques durables qui renforcent leur autonomie socio-économique et assurent une gestion participative des écosystèmes.

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Photo: IUCN

Des femmes engagées revitalisent les mangroves du Delta du Sine-Saloum, préservant ainsi la biodiversité et renforçant la résilience des communautés locales

Dans les deltas du Sine-Saloum et de la Casamance, les communautés locales s’activent pour restaurer les écosystèmes de mangroves et renforcer leur résilience face aux effets du changement climatique. Le projet Natur’ELLES, piloté par l'UICN-PACO en partenariat avec la Direction des Aires Marines Communautaires Protégées (DAMCP) et les Conseils Locaux de Pêche Artisanale (CLPA), mobilise des centaines de femmes et de jeunes pour une gestion durable des ressources naturelles.

Au cours du dernier trimestre 2024, Natur’ELLES a franchi d'importantes étapes dans la restauration des écosystèmes. Plus de 55 hectares de mangroves ont été restaurés dans les Aires Marines Protégées de Kalone Bliss Kassa (KBK), Kawawana et KBF, avec un taux de reprise des plantules allant de 95 à 98 %. Ce succès témoigne de l'engagement communautaire et de la pertinence des approches fondées sur la nature.

La dimension inclusive est au cœur du projet. Plus de 343 personnes, dont 93 femmes et 79 jeunes, ont participé à des ateliers de sensibilisation et de cartographie participative. Ces sessions ont permis de renforcer les compétences des communautés dans la gestion durable des mangroves, favorisant leur implication active et pérenne.

Les femmes jouent un rôle central dans cette dynamique. Cinq comités de gestion ont été mis en place dans les Aires Protégées Communautaires de Kolou Ndig, Badala, Kamite et Koureye ainsi que dans l’AMP de KBK. Parmi les 41 membres impliqués dans ces instances décisionnelles, on compte 16 femmes et 10 jeunes, preuve d'une approche qui valorise l'inclusion sociale et l'égalité des genres.

Pour 2025, le projet ambitionne de renforcer davantage cette dynamique, en plaçant les femmes et les jeunes au cœur des stratégies de conservation. Des plans d’aménagement et de gestion ont déjà été finalisés pour plusieurs sites, avec une attention particulière portée aux savoirs locaux et aux besoins spécifiques des femmes.

Grâce à ces initiatives, Natur’ELLES contribue non seulement à la préservation des écosystèmes mais aussi à l'autonomisation socio-économique des communautés rurales. Ce modèle d’action intégrée, fondé sur les Solutions Fondées sur la Nature (SfN), montre qu’en Afrique de l’Ouest, l’implication des femmes est une force essentielle pour bâtir une résilience durable face aux changements climatiques