Article 04 Juil, 2018

Vers la mise en place des Solutions Fondées sur la Nature dans les politiques climatiques au Maroc et en Tunisie

Le Maroc et la Tunisie ont créé une feuille de route et un groupe de travail de Solutions Fondées sur la Nature (SFN) dans chaque pays pour la mise en œuvre intersectorielle des SFN contenues dans les Contributions Déterminées au niveau national (CDN), allant jusqu’à la proposition d’un projet à un bailleur international.

Ceux-ci sont les principaux résultats des deux ateliers tenus à Rabat le 22 juin et à Tunis le 3 juillet 2018, promus par le Centre de Coopération pour la Méditerranée de l’UICN (UICN-Med) et par l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (Iddri) avec le soutien du Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification au Maroc et le Ministère des Affaires Locales et de l’Environnement de la Tunisie.

La constitution du groupe de travail dans chaque pays s’est établie avec le souhait d’impliquer les principales administrations responsables et les représentants de la société civile. La feuille de route proposée pour chaque pays s’échelonne jusqu’à fin 2018, où une note conceptuelle devra être développée pour les actions retenues, également validée par le groupe de travail, et obtenir la non-objection de l’Autorité Nationale Désignée.

Une première phase de travail a permis de réfléchir sur la place des solutions fondées sur la nature (SFN) dans les contributions déterminées au niveau national (CDN) au Maroc et en Tunisie. Les actions climatiques reposant sur les écosystèmes dans les CDN ont été listées et classées selon leur degré de synergie potentielle avec la protection de la biodiversité. L’UICN-Med et l’Iddri ont proposé aux autorités marocaines et tunisiennes d’entamer une deuxième phase de travail.

Celle-ci consiste à identifier, dans les CDN et sur la base des travaux effectués dans la première phase, les actions semblant les plus intéressantes du point de vue de l’action climatique et de la biodiversité. Il est ensuite nécessaire de préciser le contenu ainsi que le portage politique au niveau national, et enfin de travailler ensemble pour mobiliser la coopération internationale dans le but de financer la mise en œuvre de ces actions.

Lors des ateliers à Rabat et à Tunis, les participants ont discuté sur les options de financement envisageables pour soutenir la mise en œuvre des SFN contenues dans la CDN selon des opportunités identifiées par les acteurs nationaux. Une opportunité s’est rapidement présentée : inclure les SFN dans le programme pays qui sera très bientôt soumis au Fonds Vert pour le Climat.

Les participants ont également analysé quels types d’écosystèmes sont prioritaires et comment sélectionner les projets. Aussi bien au Maroc qu’en Tunisie, ils ont décidé, par souci de cohérence et de communication vis-à-vis des bailleurs, de se concentrer sur les actions contenues dans la CDN et de se limiter aux actions de « type 1 », celles semblant déjà présenter de fortes synergies potentielles avec les objectifs de biodiversité.

 

Pour plus d’informations : Lourdes Lázaro