Des espèces de frêne et d’antilope naguère abondantes risquent l’extinction – Liste rouge de l’UICN
Les espèces de frênes les plus répandues et précieuses d’Amérique du Nord sont au bord de l’extinction en raison d’un coléoptère envahissant qui ravage leurs populations, tandis que la disparition des milieux sauvages et le braconnage contribuent au déclin de cinq espèces d’antilopes d’Afrique, selon la dernière édition de la Liste des espèces menacées de l’UICN™.
Cette mise à jour de la Liste Rouge UICN met aussi en évidence un déclin dramatique des sauterelles et des mille-pattes endémiques de Madagascar, ainsi que l’extinction de la pipistrelle de l’île Christmas, une espèce endémique de chauve-souris présente uniquement sur cette île.
La Liste rouge de l’UICN comporte à l’heure actuelle 87 967 espèces, dont 25 062 sont menacées d’extinction.
« Les activités humaines poussent les espèces vers l’extinction à une telle vitesse qu’il est impossible d’évaluer leur déclin en temps réel », dit Mme Inger Andersen, Directrice générale de l’UICN. « Même des espèces que nous croyions abondantes et non menacées, comme certainesantilopes en Afrique ou les frênes aux États-Unis, sont maintenant confrontées à une menace imminente d’extinction. »
« Les actions de conservation portent leurs fruits, mais la préservation des forêts, des savanes et d’autres biomes dont nous dépendons pour notre survie et notre développement n’est pas considérée comme une priorité de financement. Notre planète a besoin de mesures urgentes, prises à l’échelle mondiale et guidées par les données de la Liste rouge, afin d’assurer la survie des espèces et un avenir durable pour l’humanité. »
Les frênes d’Amérique du Nord au bord de l’extinction
Cinq des six principales espèces de frênes d’Amérique du Nord font leur entrée dans la Liste rouge de l’UICN dans la catégorie En danger critique (à un pas de l’extinction), la sixième étant classée En danger. Ces espèces sont décimées par un coléoptère envahissant, l’Agrile du frêne (Agrilus planipennis). Trois d’entre elles, le Frêne rouge de Pennsylvanie (Fraxinus pennsylvanica), le Frêne blanc (Fraxinus americana) et le Frêne noir (Fraxinus nigra) sont les frênes prédominants dans le pays, avec près de neuf milliards d’arbres dans les régions boisées des États-Unis. Le Frêne blanc (Fraxinus americana), autrefois abondant, est l’un des arbres les plus précieux d’Amérique du Nord, utilisé comme bois d’œuvre pour la fabrication de meubles, de battes de baseball et de cannes de hockey.
Les frênes sont une composante essentielle des forêts nord-américaines. Ils procurent un habitat et de la nourriture à de nombreuses espèces d’oiseaux, d’écureuils et d’insectes, et accueillent d’importantes espèces pollinisatrices, dont des papillons diurnes et nocturnes.
« Les frênes sont un élément essentiel des peuplements végétaux aux États-Unis, ainsi qu’une espèce ornementaletrès répandue, plantée par des millions de personnes le long de nos rues et dans nos jardins », dit Murphy Westwood, membre du Groupe de spécialistes des Arbres de la Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN et qui a piloté l’évaluation. « Leur déclin, qui pourrait toucher plus de 80% des arbres, changera de façon très profonde la composition des espaces boisés, tant naturels qu’urbains. Compte tenu de l’importance écologique et économique des frênes, et du fait que l’abatage et le déblaiement des frênes morts est extrêmement coûteux, de nombreuses recherches sont actuellement menées pour enrayer ce déclin dévastateur. Ceci apporte un espoir quant à la survie de l’espèce. ».
L’agrile du frêne s’est propagé très rapidement : arrivé au Michigan depuis l’Asie à la fin des années 1990 dans des palettes d’expédition infestées, le coléoptère a déjà détruit des dizaines de millions de frênes aux États-Unis et au Canada. Plus de huit milliards d’arbres risquent d’être détruits, car il se propage vite et peut tuer un peuplement entier de frênes en six ans.
Il est aussi favorisé par le réchauffement climatique; des zones qui étaient trop froides pour le coléoptère deviennent maintenant mieux adaptées à son développement, de telle façon qu’il est impossible de savoir jusqu’où il pourrait s’étendre à l’avenir.
Cinq espèces d’antilopes en déclin
Bien que le statut de la plupart des espèces d’antilopes reste inchangé, cinq espèces d’antilopes d’Afrique, dont quatre étaient classées dans la catégorie Préoccupation mineure, subissent un déclin important en raison du braconnage, de la dégradation des habitats et de la compétition avec l’élevage domestique. Cette réduction reflète une tendance plus générale au déclin chez les grands mammifères d’Afrique qui sont en compétition avec une population humaine croissante en termes d’espace et de ressources.
« Les antilopes déclinent à mesure que les populations humaines continuent de s’accroître, de défricher des terres pour l’agriculture, de prélever de la viande de brousse de façon non durable, d’étendre les habitations, d’extraire des ressources et de construire de nouvelles routes », dit David Mallon, co-président du Groupe des spécialistes des antilopes de la Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN. « Afin d’inverser cette tendance dangereuse, il faut qu’un degré de priorité beaucoup plus élevé soit accorder à la conservation de la biodiversité en faveur du développement économique des pays concernés. La législation existante pour la protection des espèces sauvages doit aussi être appliquée de manière beaucoup plus efficace. »
La plus grande espèce d’antilope du monde, l’Éland de Derby (Tragelaphus derbianus), précédemment classée en Préoccupation mineure, se trouve maintenant dans la catégorie Vulnérable. Sa population totale est estimée entre 12 000 et 14 000 individus au maximum, avec moins de 10 000 animaux matures. Les principales raisons de son déclin sont le braconnage pour sa viande, l’empiètement sur les aires protégées et l’expansion de l’agriculture, et de l’élevage de bétail. . L’instabilité politique et les conflits armés en République Centrafricaine, qui abritait auparavant la plus grande population de l’espèce, sont des obstacles importants à la protection de cette espèce, si bien que c’est maintenant le Cameroun qui se trouve être le principal bastion de l’espèce.
Le Rédunca de montagne (Redunca fulvorufula), précédemment classé aussi en Préoccupation mineure, a subi un déclin de près de 55% dans sa population d’Afrique du Sud au cours des 15 dernières années. Il est maintenant classé En danger. Les principales causes en sont l’expansion des implantations humaines, le braconnage, le dérangement important par les éleveurs et leur bétail, et la chasse avec des chiens.
D’autres espèces sont également menacées, notamment la Gazelle de Heuglin’Érythrée (Eudorcas tilonura), qui est maintenant En danger en raison de la dégradation de ses habitats et de la compétition avec l’élevage domestique ; le Cobe Lechwe (Kobus leche), maintenant Quasi menacé à cause du braconnage, de l’emprise agricole et pastorale et de la sécheresse, et le Rehbuk, (Pelea capreolus), dont le nom d’origine a inspiré la création de la marque d’articles de sport Reebok, lui aussi Quasi menacé. Les raisons du déclin de cette dernière espèce ne sont pas bien connues ; il peut s’agir de la chasse sportive avec des chiens et du braconnage pour la viande de brousse.
Les sauterelles et les mille-pattes de Madagascar confrontés à l’extinction
Si le statut de conservation de la plupart des espèces d’invertébrés reste inconnu, des évaluations récentes commencent à mettre en évidence l’effet de la déforestation sur les invertébrés de Madagascar. Une évaluation des 71 espèces de Tétrigidés endémiques de Madagascar montre que près de 40% d’entre elles sont menacés d’extinction. Sept parmi ces espèces, dont Agkistropleuron simplex, font leur entrée dans la Liste rouge de l’UICN dans la catégorie En danger critique d’extinction. Cette espèce de sauterelle incapable de voler ne se trouve que dans la forêt de Manakambahiny, dans l’est de Madagascar. La seule observation récente de cette espèce remonte à 1995. Son déclin est dû à la perte de son habitat forestier.
Plus de 40% des 145 myriapodes endémiques de Madagascar sont également menacés d’extinction, dont27 sont en En danger critique d’extinction. L’un d’entre eux, le mille-pattes Sphaeromimus splendidus, a besoin d’habitats très spécifiques, des sols sablonneux dans des forêts humides côtières. Son seul habitat (la forêt littorale de Sainte Luce) est en partie dégradé en raison du pâturage et du déboisement. Cependant, le danger principal qui le menace est un projet d’exploitation minière à ciel ouvert qui entraînerait probablement la destruction de la plupart de son habitat restant.
Nouvelles données relatives à la Panthère des neiges
Suite à de nouvelles données disponibles, la Panthère des neiges (Panthera uncia) passe de la catégorie En danger à Vulnérable. Cependant, sa population continue de diminuer et le risque d’extinction reste élevé en raison de la destruction et de la dégradation de ses habitats, du déclin de ses proies, de la compétition avec le bétail, de la persécution et du braconnage pour le commerce illicite de l’espèce.
Grâce à des investissements importants réalisés pour sa conservation, notamment pour la lutte contre le braconnage, pour réduire les conflits avec le bétail et pour mener des campagnes de sensibilisation, les conditions se sont améliorées dans certaines parties de l’aire de répartition de la Panthère des neiges. Il est cependant essentiel de poursuivre et d’accroître les efforts de conservation afin d’inverser le déclin de cette espèce et d’empêcher que ce félidé emblématique se rapproche davantage de l’extinction.
La Pipistrelle de l’île Christmas est éteinte
La nouvelle édition de la Liste rouge déclare Éteinte la Pipistrelle de l’île Christmas (Pipistrellus murrayi), une espèce de chauve-souris endémique de l’île Christmas (Australie). La population de cette espèce, qui était répandue dans les années 1980, a subi un déclin rapide ; en janvier 2009, elle comptait entre quatre et 20 individus. Un seul individu survivait en août 2009, et il a disparu dans le courant du même mois. On n’a trouvé aucune trace de cette chauve-souris depuis, malgré des recherches très poussées dans l’île. Les motifs de son déclin ne sont pas clairement élucidés, mais il peut s’agir des effets combinés d’une prédation accrue par des espèces introduites, des ravages causés par la fourmi envahissante Anoplolepis gracilipes sur son habitat et sur ses proies principalement constituées d’invertébrées, ou peut-être d’une maladie inconnue.
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Pour plus d’informations ou des interviews, veuillez contacter:
Ewa Magiera, Relations médias UICN, mobile +41 76 505 33 78, [email protected]
Notes pour les rédacteurs
On peut trouver plus d’informations sur l’Agrile du frêne (Agrilus planipennis), qui menace d’extinction les frênes d’Amérique du Nord, dans la Base de données mondiales de l’UICN sur les espèces envahissantes (GISD). Cette base de données comporte plus de 850 espèces exotiques envahissantes, avec des informations sur leur répartition, leurs effets, leurs voies d’introduction et les mesures pour les éradiquer ou les gérer.
Exemples d’autres espèces ajoutées à la Liste rouge de l’UICN
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Eudiscoderma thongareeae: cette espèce de chauve-souris, un faux vampire, n’a été observée que dans une toute petite zone de la forêt de Bala, au sud de la Thaïlande. Décrite récemment, l’espèce est néanmoins considérée comme rare car elle n’a été observée qu’en quelques rares occasions malgré de nombreux relevés de la zone concernée au cours des 15 dernières années. Étant donné son aire de répartition extrêmement restreinte et les pertes d’habitat en cours dues au défrichement de la forêt de basse altitude à des fins agricoles, cette espèce fait son entrée dans la Liste rouge de l’UICN dans la catégorie En danger critique d’extinction.
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L’Hydraste du Canada (Hydrastis canadensis) fait son entrée dans la Liste rouge de l’UICN dans la catégorie Vulnérable. Cette plante vivace à longue durée de vie est présente uniquement en Amérique du Nord (États-Unis et Canada), où son aire de répartition et la qualité de ses habitats sont en déclin. Elle est menacée par la collecte pour le commerce en tant que plante médicinale. Ses rhizomes présentent la concentration la plus élevée d’alcaloïdes médicinaux actifs (berbérine, hydrastine et canadine) employés dans le traitement du rhume ordinaire et d’autres infections des voies respiratoires supérieures. La plante est utilisée aussi pour traiter divers troubles digestifs : inflammation, maux de ventre, diarrhée, constipation, hémorroïdes, gaz intestinaux.
Exemples d’autres espèces dont l’état de conservation a empiré
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Le primate nocturne Aotus nancymaae passe de la catégorie Préoccupation mineure à Vulnérable. La menace principale pour ce primate des forêts amazoniennes est le commerce illicite d’animaux capturés dans la nature au Pérou et exportés vers le Brésil, où ils sont utilisés pour la recherche sur le paludisme. Le défrichement des habitats à des fins agricoles (culture du riz, de l’huile du palme et du soja, pâturages) a aussi des effets négatifs sur cette espèce.
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La chauve-souris Pteropus rennelli passe de la catégorie Vulnérable à En danger. Cette petite chauve-souris peu connue, appelée dans certaines langues « renard volant », est endémique de l’île Rennell (Îles Salomon), où elle est présente dans une aire restreinte ne dépassant pas 515 km². L’exploitation commerciale des forêts et celle de la bauxite modifient rapidement des étendues importantes de l’île Rennell et sont susceptibles de devenir des menaces graves pour cette chauve-souris frugivore. L’espèce peut aussi être menacée par la chasse de subsistance. Bien qu’elle ne soit pas menacée par l’agriculture à grande échelle, l’agriculture de subsistance pourrait avoir un impact important sur cette espèce compte tenu de sa répartition extrêmement restreinte.
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La grenouille Gastrotheca aureomaculata passe de la catégorie Quasi menacé à En danger. Il s’agit d’une espèce endémique de la Colombie où elle a été observée uniquement dans un petit nombre de localités des départements de Cauca et Huila dans le versant oriental de la cordillère centrale. Selon les informations disponibles, elle était autrefois répandue, mais on suppose qu’elle est en régression maintenant en raison d’un déclin de l’étendue et de la qualité de son habitat. Elle n’a pas été observée depuis au moins les années 1960. Il y a eu quelques relevés dans la région où l’espèce était présente à l’origine, mais pas d’exploration intensive. La destruction de son habitat à des fins agricoles, y compris pour des cultures illicites, et pour l’exploitation du bois, est une menace importante pour cette espèce. La pollution de l’eau représente une autre menace.
Espèces dont l’état de conservation s’est amélioré
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La Roussette de Rodrigues (Pteropus rodricensis), est passée de la catégorie En danger critique d’extinction à En danger. Une meilleure protection de son habitat, des programmes de reboisement, le renforcement de la réglementation relative à la chasse, ainsi qu’une connaissance et une appréciation accrues de l’espèce par le biais d’un programme d’éducation dirigé par la Mauritian Wildlife Foundation, ont permis d’améliorer son état de conservation. Une moindre fréquence des cyclones, due peut-être au changement climatique, a contribué aussi à l’accroissement de la population.
La Liste rouge de l’UICN
La Liste rouge des espèces menacées de l’UICN™ contribue à la réalisation de l’Objectif 12 du Plan stratégique pour la diversité biologique 2011 – 2020. Objectif 12 : D’ici à 2020, l’extinction d’espèces menacées connues est évitée et leur état de conservation, en particulier de celles qui tombent le plus en déclin, est amélioré et maintenu.
Chiffres mondiaux pour la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN 2017 :
TOTAL D’ESPÈCES ÉVALUÉES = 87 967
(Total d’espèces menacées = 25 062)
Éteint = 859
Éteint à l’état sauvage = 68
En danger critique d’extinction = 5 403
En danger = 8 152
Vulnérable = 11 507
Quasi menacé = 5 691
Faible risque/dépendant de mesures de conservation = 231 (catégorie ancienne progressivement retirée de la Liste rouge)
Préoccupation mineure = 41 992
Données insuffisantes = 14 064
Les chiffres ci-dessus ne correspondent qu’aux espèces évaluées dans la Liste rouge de l’UICN jusqu’à présent. Toutes les espèces de la planète n’ont pas encore été évaluées, mais la Liste rouge trace un aperçu, un portrait utile de ce qui arrive aux espèces à l’heure actuelle et souligne le besoin urgent de prendre des mesures de conservation. Pour un grand nombre de groupes taxonomiques, il n’est pas possible d’indiquer les pourcentages relatifs d’espèces menacées car ces groupes n’ont pas été suffisamment évalués. Dans de nombreux cas, les efforts d’évaluation se sont particulièrement focalisés sur les espèces menacées ; par conséquent, le pourcentage d’espèces menacées pour ces groupes serait fortement biaisé.
Pour les groupes qui ont été évalués de façon plus complète, le pourcentage d’espèces menacées peut être calculé, mais le nombre réel d’espèces menacées est souvent incertain car nous ignorons si les espèces classées dans la catégorie Données insuffisantes (DD) sont réellement menacées ou pas. En conséquence, les pourcentages présentés ci-dessus représentent la meilleure estimation du risque d’extinction pour les groupes qui ont été évalués de façon plus complète (à l’exclusion des espèces Éteintes), basé sur l’hypothèse que les espèces classées en Données insuffisantes sont menacées au même degré que les espèces pour lesquelles les données sont suffisantes. En d’autres termes, il s’agit d’un chiffre médian dans une fourchette allant de x% d’espèces menacées (si aucune espèce DD n’est menacée) à y% d’espèces menacées (si toutes les espèces DD sont menacées). Les données disponibles indiquent qu’il s’agit de la meilleure estimation.
Les catégories de menace de la Liste rouge de l’UICN sont les suivantes, par ordre décroissant de menace :
Éteint ou Éteint à l’état sauvage
En danger critique d’extinction, En danger et Vulnérable : espèces menacées d’extinction à l’échelle mondiale ;
Quasi menacées: espèces proches du seuil de menace ou qui seraient menacées en l’absence de mesures spécifiques de conservation en cours ;
Préoccupation mineure: espèces évaluées pour lesquelles le risque d’extinction est plus faible ;
Données insuffisantes: espèces qui ne sont pas évaluées en raison de l’insuffisance des données.
En danger critique d’extinction (peut-être éteint): il ne s’agit pas d’une nouvelle catégorie de la Liste rouge, mais d’une mention servant à désigner des espèces En danger critique d’extinction qui sont très probablement déjà éteintes mais pour lesquelles des confirmations sont nécessaires, par exemple au moyen d’études plus complètes, et ne trouvant aucun individu du taxon concerné.
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À propos de la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN™
La Liste rouge UICN des espèces menacées™ (la Liste rouge de l’UICN) est un outil précieux permettant de définir des politiques et d’orienter les actions de conservation. C’est un bilan de santé de notre planète, un Baromètre de la Vie. C’est la source d’informations la plus complète au monde sur le statut de conservation global des espèces végétales, animales et des champignons. Elle s’appuie sur un système objectif d’évaluation du risque d’extinction de chaque espèce si aucune action de conservation n’est mise en œuvre.
Les espèces sont classées en huit catégories de menace en fonction de critères basés sur la tendance, la taille et la structure de leurs populations et leur aire de répartition géographique. Les espèces qui sont classées En danger critique d’extinction, En danger ou Vulnérables sont collectivement décrites comme étant «menacées».
La Liste rouge de l’UICN n’est pas seulement une liste de noms et de catégories de menaces. C’est une source d’informations très riche sur les menaces qui pèsent sur les espèces, sur leurs exigences écologiques, les endroits où elles vivent, et sur les actions de conservation auxquelles il est possible de recourir pour empêcher leur extinction ou atténuer leur déclin. La Liste rouge de l’UICN est une activité conjointe de l’UICN et de sa Commission de sauvegarde des espèces, en partenariat avec l’Université d’État de l’Arizona, BirdLife International, Botanic Gardens Conservation International, Conservation International, NatureServe, les Jardins Botaniques Royaux de Kew, l’Université La Sapienza de Rome, l’Université A&M du Texas et la Société Zoologique de Londres (ZSL).