Lancée en 2019, l’Initiative rassemble dix pays d'Asie et d'Afrique et trois agences du Fonds pour l'environnement mondial - l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) – dans le but d’œuvrer à la restauration des paysages dégradés dans le cadre du Défi de Bonn.

L’Initiative pour la restauration : revue annuelle 2021 met en avant les progrès réalisés par l'Initiative en 2021, en présentant les exemples de réussite des différents pays dans lesquels elle opère.

«L’expertise et les connaissances de la communauté de l'Initiative ont beaucoup à enseigner à la communauté mondiale de la restauration», a déclaré Carole Saint-Laurent, chef de l'équipe des forêts et des prairies de l'UICN.

«Ce projet permet de tester différentes approches de restauration et d'apprendre des exemples de gouvernance réussis et d'autonomisation des communautés dans les écosystèmes uniques où la restauration des forêts et des paysages est mise en œuvre dans le cadre de l'Initiative. Ceci en fait une référence mondiale pour les praticiens de la restauration.»

Progrès réalisés à l’échelle nationale

Le programme vise actuellement à restaurer 483 245 hectares de terres, à améliorer la gestion des terres sur 754 451 hectares et à contribuer à l'atténuation de 30,4 millions de tonnes de gaz à effet de serre équivalents au dioxyde de carbone. Ces actions ont un impact direct sur le bien-être des individus en améliorant la qualité de vie de 287 239 bénéficiaires.

Parmi les réalisations mises en avant dans la publication figurent les progrès réalisés en Chine, où le programme a supervisé la mise en place des services écosystémiques clés et le suivi socio-économique des sept fermes forestières d'État pilotes. La Chine compte actuellement une superficie de 157 095 hectares en cours de restauration, et 213 314 hectares de terres font l'objet de pratiques foncières améliorées.

En République démocratique du Congo, où la superficie potentielle de restauration est de 7 352 hectares, le projet a signé une lettre d'accord avec «Louvain Coopération» pour développer des microprojets promouvant des interventions de restauration des forêts et des paysages. Le projet de l’Initiative a en outre commencé à sensibiliser 150 associations et coopératives avec lesquelles il serait possible de collaborer.

Au Pakistan, le projet a distribué un total de 326 950 arbres forestiers et 20 800 arbres fruitiers sur les quatre sites du projet, bénéficiant ainsi à 5 440 petits exploitants agricoles supplémentaires et permettant la restauration de 321 hectares de terres. De plus, le projet a mis en place deux unités de transformation de pignons de chilgoza dans deux districts distincts afin d'autonomiser les communautés des forêts de chilgoza.

De nombreux progrès ont été réalisés en 2021 dans le développement et l'application de la métrique STAR (Mesure de réduction des menaces et restauration en faveur des espèces). Des évaluations STAR de haute qualité ont été développées au Kenya et au Cameroun afin d'identifier les actions nécessaires pour réduire les risques directement liés aux espèces menacées ou quasi menacées présentes dans la zone géographique des projets de l’Initiative, éclairant ainsi les décisions politiques critiques pour l'avenir de la biodiversité dans ces zones. Les résultats seront publiés d'ici la fin de l'année 2022.

«Grâce au travail continu de l’Initiative, une grande variété d'écosystèmes fonctionnent à nouveau, et le bien-être des humains vivant dans ces écosystèmes est augmenté, comme le montrent les excellents résultats du projet jusqu'à présent», a déclaré Christophe Besacier, officier forestier principal et coordinateur de la Restauration des forêts et des paysages à la FAO.

Après quatre années d'interventions réussies de restauration des paysages, avec des politiques nationales et régionales instaurées à travers dix pays, l’Initiative pour la restauration vise à déployer la mise en œuvre et les résultats de son projet dans les années à venir pour un plus grand investissement socio-économique et une plus grande biodiversité.

Pour en savoir plus, téléchargez la publication en cliquant sur le lien suivant : https://www.fao.org/documents/card/en/c/cc2051en.

La traduction française sera bientôt disponible.