Congrès mondial de la nature de l’UICN 2020 : le projet WACA invite ses partenaires à une réflexion sur les investissements en matière de résilience côtière
Durant le Congrès mondial de la nature de l’UICN, tenu à Marseille du 3 au 11 septembre dernier, le programme de gestion du Littoral Ouest Africain (WACA) a organisé un panel d’échanges, avec ses différents partenaires présents à cet événement à Marseille, sur les différentes approches en matière d’investissement pour l’amélioration de la résilience des communautés côtières.
Dans sa communication introductive, M. Sajid Anwar de la Banque mondiale a présenté le programme WACA. Ce programme multi acteurs se focalise actuellement sur six pays ouest africains et soutient les efforts des pays pour améliorer la gestion de leurs ressources côtières partagées. A cet effet, le WACA mise sur le transfert de connaissances en favorisant le dialogue politique entre les pays et mobilise des financements publics et privés pour lutter contre l'érosion côtière, les inondations etc.
Pour Charlotte Karibuhoye Said, Directrice régionale de la fondation MAVA, toute résilience passe par la durabilité. C’est d’ailleurs pourquoi, le travail de la fondation se focalise sur la restauration d’habitats tels que les herbiers marins, les zones de ponte, etc. Parallèlement, elle a tenu à rappeler que la MAVA a investi pleinement dans la formation tout en encourageant les acteurs impliqués à créer des partenariats solides et à collaborer avec les donateurs.
M. Moussa Sall, du Centre de Suivi Ecologique (CSE) a quant à lui souligné l'importance de développer de solides systèmes de suivi et d'évaluation qui aideraient en permanence à améliorer les activités de résilience. "En Afrique, nous sommes confrontés à la mise à disposition des données. Nous devons investir dans leur amélioration", a-t-il proposé.
Le Partenariat Régional pour la Conservation de la zone côtière et Marine en Afrique de l’Ouest (PRCM), à travers son directeur M. Ahmed Senhoury, prône le développement des solutions naturelles pour la protection et la gestion durable des écosystèmes. Pour lui, "les ouvrages impactent négativement sur les zones côtières. Il faut des solutions naturelles telles que la restauration des mangroves, l’enrichissement des plages avec du sable adapté entre autres".
Mme Marie Suzanne Traoré, Secrétaire exécutive du Réseau des aires marines protégées d’Afrique (RAMPAO), note que 97% des investissements sont mis dans les infrastructures grises alors que "les solutions naturelles devraient être le premier choix dans la région africaine car la construction des ouvrages est coûteuse, de même que leur entretien".
Organisé tous les quatre ans, le Congrès mondial de la nature de l’UICN a réuni 9.500 participants en modes virtuel et présentiel qui se sont engagés à mener à bien des actions afin de contribuer, de manière significative, aux urgences en matière de biodiversité et de climat. Au total, 28 résolutions et le Manifeste de Marseille ont été adoptées.
Pour plus d’informations, contacter Mr Thomas Price, Coordonnateur du projet WACA, [email protected]