Des Alpes à l’outback

Parks Victoria présente ses derniers travaux de conservation, dont la création du plus grand sanctuaire de conservation de l’État de Victoria

Parks Victoria est l’agence de gestion des parcs nationaux de l’État de Victoria, en Australie. Son mandat a été réaffirmé par la loi Parks Victoria Act 2018 qui la dote d’objectifs et de fonctions clairs, et en a fait une agence de gestion des parcs aux prérogatives renforcées, qui œuvre pour la communauté et l’environnement. Nous gérons 18 % des terres de l’État de Victoria (4,1 millions d’hectares), en partenariat avec les populations autochtones, des organisations gouvernementales et non gouvernementales, les voisins du parc, les groupes d’amis (bénévoles) et l’ensemble de la communauté.

Quels sont les habitats, les écosystèmes et les biomes que vous gérez ?

Nous gérons un réseau de parcs très différents, qui abritent plus de 4 300 espèces végétales et 948 espèces animales indigènes. Les parcs protègent certains des écosystèmes les plus vastes et les mieux préservés de l’État de Victoria, avec une diversité de paysages : Alpes, Mallee, prairies, eaux intérieures et zones humides. Ils englobent les parcs nationaux marins et les sanctuaires de Victoria, qui protègent un large éventail d’espèces marines. Au sein de ce réseau se trouvent des milliers de sites culturels et patrimoniaux aborigènes et post-européens, des jardins historiques, des ports locaux et d’importants cours d’eau, de nombreux embarcadères et environ 70 % du littoral de l’État de Victoria. Parks Victoria est également le gestionnaire des ports locaux de Port Phillip Bay, Western Port et Port Campbell, et des voies navigables du Yarra et de la Maribyrnong.

Quels sont les défis les plus urgents en matière de conservation ?

Le changement climatique a d’énormes répercussions sur la gestion de la conservation, à commencer par une modification des habitats d’espèces menacées. Parks Victoria doit également faire face à d’autres défis : gestion de la fréquence et de l’intensité des incendies et des tempêtes,

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éradication des espèces invasives/introduites (plantes et animaux nuisibles), gestion des activités illégales comme que la collecte de bois de chauffage dans les zones de conservation. Il nous faut aussi gérer les liens entre l’humain et la nature, et impliquer davantage les communautés et promouvoir les parcs auprès du public.

Parlez-nous de vos derniers projets ou de vos réussites en matière de conservation.

En 2002, l’État de Victoria a créé l’un des premiers systèmes représentatifs de parcs nationaux et de sanctuaires entièrement protégés au monde : 13 grands parcs nationaux marins et 11 sanctuaires marins plus modestes. Vingt ans plus tard, avec l’aide de chercheurs de l’université Deakin, nous avons dressé un bilan des aires marines protégées et constaté que, dans l’ensemble, elles avaient un impact positif sur la biodiversité.

À l’extrême sud de l’Australie continentale, le parc national de Wilsons Promontory est appelé à devenir un refuge de 50 000 hectares contre le changement climatique, où la richesse de la faune et des habitats de l’État de Victoria sera préservée des menaces que sont les prédateurs et les ravageurs introduits2. Des programmes de conservation renforcés, complétés par une clôture d’exclusion destinée à empêcher les animaux introduits de pénétrer dans le parc national, en feront le plus grand sanctuaire de conservation de l’État de Victoria.

Quels sont les services, outils ou ressources de l’UICN qui vous ont aidé dans votre travail ?

Parks Victoria est Membre de longue date de l’UICN et, à ce titre, participe à de nombreux processus et activités comme la Liste verte de l’UICN et les lignes directrices et les bonnes pratiques de l’UICN, afin d’éclairer nos pratiques et méthodes de gestion. Nous encourageons notre personnel à intégrer les différentes commissions de l’UICN, nous sommes représentés au sein du Comité australien de l’UICN, participons à des événements comme le Forum mondial des gestionnaires d’aires protégées et le Congrès mondial de la nature, à l’Assemblée des Membres, nous contribuons à l’outil de conservation Panorama et nous soumettons des candidatures pour le Prix international Ranger ; deux de nos employés ont d’ailleurs été distingués en 2021.

Pourquoi est-ce important d’être membre de l’UICN ?

L’UICN renforce les capacités de notre personnel et éclaire nos méthodes et pratiques de gestion. Le pouvoir fédérateur de l’UICN est inestimable : elle mobilise tous les secteurs, a accès à des événements de haut niveau qui permettent de présenter nos travaux et d’apprendre les uns des autres, c’est une plateforme de discussion et de débat, et elle a accès à un réseau d’experts internationaux.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.parks.vic.gov.au

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