Action de mobilisation pour la nature
L’Association mondiale des zoos et aquariums (WAZA) parle de son travail et de sa longue association avec l’UICN
WAZA est une alliance mondiale d’associations régionales, de fédérations nationales, de zoos et d’aquariums qui se consacrent aux soins et à la conservation des animaux et de leurs habitats dans le monde entier.
Forte de 400 membres, WAZA encourage la coopération entre les plus grands zoos, aquariums, associations nationales et régionales, ainsi qu’avec les principaux experts, académies et universités en matière de faune et de flore sauvages. Nous soutenons la gestion de la conservation des espèces et l’élevage des animaux sous la garde de l’homme, tout en encourageant les institutions membres à appliquer les normes les plus strictes.
En tant que Membre fondateur de l’UICN, notre association croit en la vision de l’UICN : « un monde juste qui valorise et conserve la nature ». Pour nous, la valeur de l’UICN réside dans le fait qu’elle nous aide à travailler avec celles et ceux partageant des objectifs communs. C’est ce qui nous permet d’avoir notre propre écosystème fonctionnel pour réaliser la vision au lieu d’agir isolément comme des acteurs fragmentés.
De notre point de vue, l’incapacité de nos sociétés à donner la priorité à la nature est peut-être encore plus grave que la perte de biodiversité elle-même.
Nous constatons un fossé croissant dans la compréhension du lien intrinsèque qui existe entre la faune et la flore et notre civilisation. Les citadins ne comprennent pas nécessairement qu’en consommant des technologies ou de la nourriture, leur mode de vie est lié à la perte d’habitats d’espèces charismatiques à l’autre bout du monde. Les zoos et les aquariums ont un rôle important à jouer pour sensibiliser les citoyens qui ne sont pas forcément accessibles à d’autres organisations de protection de la nature.
Nous parvenons de mieux en mieux à mobiliser les visiteurs et les autres parties prenantes pour qu’ils agissent en faveur de la conservation de la nature, et en particulier des espèces animales. Nous explorons les sciences sociales sous-jacentes et sommes passés de l’ancien paradigme de la « sensibilisation » à celui consistant à générer de l’intérêt et des actes en faveur des espèces sauvages. Il est toujours instructif de voir certaines des collaborations qui résultent de l’engagement d’organisations n’ayant jamais travaillé avec notre communauté auparavant.
Depuis quelques années, WAZA travaille à la mise en œuvre de l’objectif WAZA 2023 en matière de bien-être animal, qui vise à établir une référence mondiale pour les processus d’évaluation du bien-être animal dans le monde entier.
WAZA développe également un objectif parallèle, connu sous le nom d’objectif de gestion de la population WAZA, visant à garantir que toutes les régions représentées au sein de WAZA disposent de cadres de gestion de la population qui adhèrent à un ensemble cohérent d’exigences. Avec la Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN, WAZA est cofondatrice de Reverse the Red, un mouvement mondial qui encourage la coopération et l’action stratégiques pour assurer la survie des espèces sauvages et des écosystèmes. Notre partenariat a officiellement débuté en 2021 et continue d’évoluer.
Le réseau auquel nous avons pu accéder grâce à l’UICN a renforcé l’impact de notre travail.
WAZA collabore étroitement avec la Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN depuis au moins dix ans. Avec les groupes de spécialistes de l’UICN, la Commission a joué un rôle fondamental dans le travail de notre association. Le Conservation Planning Specialist Group (CPSG) est probablement le groupe de spécialistes avec lequel nous travaillons depuis le plus longtemps (depuis les années 1980). Au cours de la dernière décennie, nos collaborations se sont étendues à des groupes de spécialistes de taxons spécifiques. En outre, 14 membres de WAZA sont devenus des centres pour la survie des espèces, qui soutiennent le réseau de la Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN et ses efforts, souvent au niveau national, en identifiant les lacunes prioritaires et en veillant à ce que les efforts, les ressources et les experts soient effectivement reliés pour maximiser l’impact de la conservation des espèces.