Communiqué de presse | 16 Oct, 2010

Protéger les océans de la planète, maintenant

À l’heure actuelle, seulement un pour cent des océans du monde sont protégés, alors que la communauté internationale s’était engagée à relever ce chiffre à 10 pour cent en 2010. Pour renverser rapidement la tendance, il est impératif que nous montrions une plus grande volonté politique et changions notre gestion du capital marin si nous voulons préserver les océans de la planète pour le bien-être des générations à venir.

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Photo: Stuart Chape

Le Chili a annoncé ce mois-ci la création d’une grande réserve marine autour de l’île Sala y Gómez, dans le Pacifique. Cependant, les projets mondiaux actuels pour accroître le nombre d’aires marines protégées sont dramatiquement insuffisants par rapport aux besoins qui seraient nécessaires à la préservation des océans du monde, selon un nouveau rapport publié par l’UICN, The Nature Conservancy et le Programme des Nations Unies pour l’environnement.

« La préservation de notre système de survie et sa bonne santé sont en jeu, et c’est maintenant ou jamais » affirme Carl Gustaf Lundin, Responsable du Programme marin et polaire de l’UICN. « Toutefois, la création de lieux d’espoirs – des endroits particuliers dans l’océan requérant une protection spéciale – seraient la preuve tangible que la communauté internationale se soucie enfin de ce qui constitue les deux-tiers de la planète ».

Le nouveau livre publié conjointement par l’UICN, The Nature Conservancy, le PNUE et divers autres partenaires*, Global Ocean Protection: Current Trends and Future Opportunities, sort aujourd’hui à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique. Il offre un état des lieux des océans et propose des solutions pour restaurer nos ressources marines tout en répondant aux demandes futures des populations. Plus de 30 auteurs experts dans le domaine de la conservation y présentent les connaissances scientifiques et économiques les plus récentes afin d’encourager la communauté internationale à agir, sans s’arrêter à la seule création d’aires individuelles protégées.

Il existe actuellement 5 880 aires marines protégées dont la plupart sont situées dans des zones côtières. Cependant, elles ne sont pas représentatives de toutes les régions, de toutes les espèces et habitats vitaux pour la conservation, et manquent cruellement de capacités financières et humaines. Enfin, peut-on lire dans l’ouvrage, il est possible d’obtenir une amélioration spectaculaire de la conservation marine par une gestion et une planification spatiale de l’océan adéquates, et l’intégration de paramètres comme la sécurité alimentaire, le bien-être et la santé humaine.

Une gestion traditionnelle des ressources marines pourrait être une autre réponse aux menaces grandissantes qui pèsent sur la santé des océans.

« Cette fois-ci, les pays ne peuvent se permettre d’ignorer l’appel lancé pour sauver nos océans » souligne Manny Mori, Président des États fédérés de Micronésie. « Si les aires protégées sont inefficaces au niveau des villages ou des communautés, nous ne réussirons jamais à créer une aire protégée mondiale pour les océans. »

Porte-paroles :

Carl Gustaf Lundin, Directeur du Programme mondial de l’UICN pour le milieu marin et polaire, courriel : carl.lundin@iucn.org
Dan Laffoley, vice-Président du thème milieu marin de la Commission mondiale des aires protégées, courriel : dan.laffoley@naturalengland.org.uk
Francois Simard, Directeur adjoint et Conseiller spécial sur la pêche et les affaires maritimes, courriel : francois.simard@iucn.org

Pour plus d’informations ou convenir d’un entretien, veuillez contacter :

Nicki Chadwick, Chargé des relations avec les médias, UICN, au Japon t +81 80 3462 3552 courriel : nicki.chadwick@iucn.org

Pour lire le rapport en entier, veuillez cliquer sur le lien suivant : https://www.iucn.org/downloads/global_ocean_protection_report.pdf

*Les autres partenaires incluent : le WCMC (Centre mondial de surveillance de la conservation de la nature), l’UNU-IAS (Institut d’Études Supérieures de l’Université des Nations Unies), l’Agence des aires marines protégées et The Wildlife Conservation Society (Société pour la conservation de la faune).