Article | 17 Nov, 2021

The Restoration Initiative: Une histoire de Myanmar

La restauration répond aux besoins des communautés forestières locales au Myanmar

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Photo: TRI Myanmar

Note : le projet du Myanmar a été suspendu en raison de la situation politique.


Les forêts du Myanmar fournissent une multitude de produits et de bénéfices aux communautés locales. Ces avantages comprennent la production de bois et de PFNL, tels que fruits, noix, résines, gommes, plantes et champignons comestibles, poisson et gibier, etc. La valeur de ces PFNL pour les communautés locales est un élément important à prendre en compte lors de l’élaboration de plans efficaces de gestion et de restauration des forêts, et c’est cette valeur que le projet TRI au Myanmar a cherché à mieux appréhender dans le cadre d’une récente évaluation.

Dans la région de Sagaing – partie centrale du pays où le climat est sec et qui a connu une déforestation et une dégradation des sols importantes au cours des deux dernières décennies – le projet a interrogé une soixantaine de personnes dans six villages sur la récolte et l’utilisation des PFNL. Les chercheurs voulaient connaître les différentes sortes de PFNL récoltés, les volumes et la fréquence des récoltes, et savoir si les PFNL étaient vendus sur les marchés ou utilisés directement par les ménages, si la pêche et la chasse de faune sauvage étaient pratiquées et si les taux de prélèvement étaient viables.

Dans l’ensemble, l’étude a montré que les PFNL sont une source importante de nourriture, d’énergie et de revenu pour toutes les communautés forestières étudiées, particulièrement en période de difficultés, car les PFNL offrent alors une certaine sécurité alimentaire et sont un revenu complémentaire pour les ménages les plus pauvres. Toutefois, l’étude a également montré que les taux de prélèvement dépassent souvent de loin les quantités durables, et qu’il n’y a actuellement aucune loi locale en place pour réglementer les prélèvements à des fins autres que commerciales. La récolte non durable de PFNL est l’une des causes de la dégradation de la forêt, qui s’ajoute aux autres impacts de l’utilisation de la forêt, comme l’exploitation forestière.

Comme le fait remarquer Maung Myint, chef du village de Kyun Taw, dans le canton de Kawlin: «Il y a vingt ans, les sangliers, les cerfs et les volailles sauvages abondaient près de notre village, alors qu’aujourd’hui, il est difficile d’en trouver.» Un autre chef de village, Than Aung, du village de Maelinchaung, déclare: «Le bambou est une ressource forestière naturelle et essentielle pour notre village. C’est pourquoi nous ne coupons pas tout le bambou de la forêt. Nous laissons autant que possible les pousses de bambou pour la prochaine récolte, car nous fabriquons des paniers en bambou et générons des revenus en vendant ces paniers.»

En utilisant les résultats de cette étude, le projet TRI au Myanmar a évalué les coûts et les avantages de différentes options pour restaurer les forêts dégradées ou disparues de la région de Sagaing. Les résultats suggèrent que les options de restauration les plus valables comprennent un mélange de plantation d’arbres résineux (Sterculia versicolor) et de régénération naturelle assistée pour restaurer une forêt à haute valeur de conservation, surtout en ce qui concerne les espèces menacées.


Story from The Restoration Initiative Year in Review 2020