Article | 17 Nov, 2021

The Restoration Initiative: Une histoire de République-Unie de Tanzanie

Restaurer et protéger le riche patrimoine naturel de la République-Unie de Tanzanie

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Photo: Vice President's Office

La terre de la République-Unie de Tanzanie, et l’incroyable assortiment de plantes et d’animaux qu’on y trouve, est le cœur et l’âme du pays. La République-Unie de Tanzanie est l’un des pays les plus riches en biodiversité au monde. Elle se place au douzième rang en ce qui concerne la richesse en espèces d’oiseaux, bien qu’elle ne représente qu’un peu plus de 0,5 pour cent de la superficie totale des terres émergées du globe. Parmi les pays africains, la République-Unie de Tanzanie abrite plus d’un tiers des espèces végétales du continent et se situe au quatrième rang pour sa richesse faunique, hébergeant un cinquième de toutes les espèces de grands mammifères. Le pays peut également se targuer de posséder l’un des taux les plus élevés de couverture forestière en Afrique orientale et australe.

De par cette richesse, le pays et la santé de ses paysages jouent un rôle essentiel dans les efforts de conservation et de protection de la biodiversité à l’échelle mondiale. De plus, cette biodiversité est essentielle car elle fait vivre des millions de Tanzaniens, le tourisme lié à la faune sauvage apportant chaque année environ 2 milliards de dollars à l’économie nationale et fournissant plus de 12 pour cent des emplois. Des paysages sains sont également essentiels pour le secteur agricole national, qui génère un quart du produit intérieur brut et fournit des emplois à 80 pour cent de la population.

Or la dégradation des terres, qui résulte d’un certain nombre de problèmes tels que le surpâturage, la surexploitation, la déforestation et les mauvaises pratiques agricoles, et qui est alimentée par la croissance démographique rapide, l’insécurité foncière et la pauvreté, entre autres facteurs, menace cette biodiversité. Plus de la moitié de la superficie totale du pays est touchée par la dégradation des sols, et 16 pour cent des sols sont fortement dégradés11. On estime que ce phénomène entraîne pour la République-Unie de Tanzanie des pertes de plus de 10,2 milliards de dollars par an, avec en outre une baisse de la productivité agricole, et des problèmes d’insécurité alimentaire, de pollution de l’eau, de désertification, de hausse des migrations et des conflits fonciers, et enfin une érosion de la biodiversité.

Le projet TRI en République-Unie de Tanzanie vise à relever ces défis. Il aidera les partenaires gouvernementaux et ceux issus de la société civile à intégrer des principes et des pratiques durables de restauration du paysage et de gestion des terres dans les politiques, les réglementations et les stratégies nationales, tout en établissant et en opérationnalisant des structures de gouvernance et de réglementation pour soutenir efficacement ces efforts. Les objectifs sont ambitieux. Au total, le projet TRI en Tanzanie vise à restaurer 110 000 hectares tout en réalisant des réductions d’émissions directes de 2,2 millions de tonnes équivalent CO2 grâce à des activités durables de restauration du paysage et de gestion des terres.

Tout au long de l’année 2020, tout en s’efforçant de remplir les conditions requises pour permettre le lancement officiel du projet, les principales agences gouvernementales ont mené des consultations avec les communautés locales, les ministères et agences sectoriels, ainsi que les ONG internationales et locales et les organisations de la société civile, afin de préparer la mise en œuvre.

Le projet TRI en Tanzanie concentrera ses efforts sur les paysages dégradés et déboisés des bassins de la Ruaha, du Lac Rukwa et de la Malagarasi. L’équipe du projet a recensé les projets et programmes gouvernementaux pertinents intervenant dans ces mêmes zones et a engagé une coopération avec eux, afin de promouvoir l’harmonisation du travail et d’assurer l’apprentissage et l’échange des meilleures pratiques nécessaires à une montée en puissance des efforts de restauration.

Bien que le projet n’ait pas encore officiellement commencé, la participation des membres de l’équipe du projet TRI en Tanzanie à toutes les opportunités de formation fournies au niveau mondial par le Programme TRI leur a permis d’apprendre au contact des partenaires du programme et de se familiariser avec la gamme des outils de politique, de mise en œuvre et de suivi disponibles pour soutenir la restauration et la gestion durable des terres.

Au cours du second semestre 2020, l’équipe du projet TRI en Tanzanie a organisé des consultations avec les communautés et les autorités locales dans le paysage de la Ruaha afin de les sensibiliser au projet et aux possibilités qu’il offre et de faire un inventaire plus complet des besoins actuels. Ces parties prenantes locales apportent un concours précieux aux efforts de restauration et, avec le soutien des conseils de district, elles ont commencé à s’organiser en groupes locaux, qui seront des acteurs clés dans la lutte contre la forte dégradation du bassin induite par des pratiques agricoles non durables.

On attend beaucoup de TRI et de sa contribution à l’arrêt et à l’inversement de la dégradation des terres, tant au niveau national que local. Le Gouvernement de la République-Unie de Tanzanie s’étant fermement engagé à opérer une profonde mutation dans la gestion des terres à même d’apporter des avantages tangibles aux communautés locales, on peut espérer que l’initiative TRI aidera le pays à conserver sa singularité qui découle de l’exceptionnelle richesse de son milieu naturel, unique au monde.


Story from The Restoration Initiative Year in Review 2020