Développement du mécanisme d'Observation du Littoral d'Afrique de Ouest
L’érosion côtière, la mobilité du trait de côte et plus largement l’évolution naturelle des littoraux, ont des conséquences sociales et économiques importantes, qui sont observées en Afrique de l’Ouest depuis plusieurs décennies.
En 2009, l’UEMOA, à la demande des Etats partenaires, confiait à l’UICN la réalisation d‘un Plan de Prévention des risques côtiers et Schéma Directeur d’Aménagement du Littoral Ouest Africain (SDLAO). En mai 2011, la conférence des ministres de l’environnement des onze pays adoptait la Déclaration de Dakar, validant le SDLAO et affirmant leur volonté de mettre en commun leurs moyens pour la mise en place d’une mission régionale d’observation du littoral ouest africain. Cette initiative était préconisée en réponse au constat alarmant de l’ampleur des coûts économiques et sociaux de la mobilité du trait de côte en Afrique de l’Ouest, notamment consécutive aux différentes manifestations du changement climatique.
En 2012, la Mission Régionale d’Observation du Littoral Ouest Africain (MOLOA) a été initiée avec l’appui financier de l’UEMOA. Au cours de la période 2012-2015, un système de fonctionnement de la MOLOA a été construit avec la mise en place d’antennes nationales pour l’observation de l’évolution des risques côtiers dans onze pays ainsi qu’une coordination régionale assurée par le Centre de Suivi Ecologique de Dakar avec l’appui de l’UICN (Groupe expert côtier de la Commission de gestion des Ecosystème et programme Marin & Côtier de l’UICN pour l’Afrique centrale et Occidentale).
La MOLOA est en cours de préparation d’un « Bilan des Littoraux Ouest Africain 2015 » permettant d’informer les évolutions de la situation, des pressions et des réponses apportées par les gouvernements, organisations intergouvernementales et leurs partenaires depuis le SDLAO en 2011. Ce Bilan des Littoraux Ouest Africain 2015 doit être adopté au cours d’une réunion des ministres en charge de l’environnement organisée par l’UEMOA en 2016.
Le développement du dispositif de la MOLOA est en préparation avec une diversification des partenariats (Banque mondiale, mécanisme ClimDev-Africa) qui doit permettre dans les prochaines années de dynamiser les antennes nationales, de diversifier le réseau d’observateurs (collectivités locales, villes littorales, gestionnaires d’aires protégées), de systématiser le reporting avec notamment la publication bisannuel d’un « Bilan des littoraux Ouest Africain » et de construire des partenariats autour de la coopération décentralisée ainsi qu’avec d’autres organisations et réseaux régionaux engagés dans des dynamiques similaires dans le monde.