Artículo | 25 Dic, 2020

La protection de l’environnement par les juridictions africaines : avancées nationales et régionales, thème du numéro 5/2020 de la Revue africaine de droit de l’environnement

Par Mohamed Ali Mekouar - Le numéro 5 de la Revue africaine de droit de l’environnement, paru en novembre 2020, est axé sur les apports des juridictions africaines à la préservation de l’environnement, au niveau national comme à l’échelle régionale.

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Photo: Pixabay

Stéphane Doumbé-Billé       Photo: Mohamed Ali Mekouar
Stéphane Doumbé-Billé (1953-2020)

Ces contributions sont dédiées à la mémoire du regretté Stéphane Doumbé-Billé, pionnier du droit de l’environnement en Afrique.

 

 

 


Garant de l’application du droit de l’environnement, le juge est appelé à jouer un rôle crucial dans la protection de l’environnement. Dans le continent africain, après une émergence laborieuse du contentieux environnemental, des avancées jurisprudentielles du droit de l’environnement, de plus

 Le numéro 5/2020 de la       Photo: Mohamed Ali Mekouar
en plus nettement perceptibles, sont désormais à l’œuvre.

Des illustrations de cette tendance au raffermissement du contentieux environnemental en Afrique sont analysées dans cette dernière livraison de la Revue africaine de droit de l’environnement (RADE), sous un double prisme : d’abord celui des dimensions régionales et sous-régionales, ensuite celui des approches nationales. La vingtaine d’articles que rassemble le numéro 5 de la RADE étayent, à travers des cas concrets, le développement graduel de la jurisprudence environnementale africaine. Les deux parties qui le composent sont ainsi structurées :

Perspectives régionales et sous-régionales

  • « L’accessibilité de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples aux acteurs non-étatiques, un gage de l’effectivité du droit de l’environnement en Afrique ? », par Kablan Jean-Michel Atta (Université de Limoges) ;
  • « L’accès des citoyens à la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples : atout ou obstacle à la protection des droits fondamentaux ? », par Marie Ngo Nonga-Nlom (Université de Yaoundé II) ;
  • « La protection des droits environnementaux des peuples et communautés locales par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples : cas des peuples Ogoni et Endorois », par Sandaogo Antoine Kaboré (magistrat, Burkina Faso) ;
  • « La reconnaissance des liens intrinsèques entre peuples autochtones et nature par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples », par Bocar Kanté (Barreau de Paris) ;
  • « L’irruption du droit de l’environnement dans la jurisprudence des Cours de justice de la EAC et de la CEDEAO », par Émile-Derlin Kemfouet Kengny (docteur en droit de l’Université de Limoges) ;
  • « Problématique de la protection de l’environnement par la Cour de justice de l’UEMOA », par Hamidou Yaméogo (greffier adjoint, Cour de justice de l’UEMOA) ;
  • « La protection du droit à un environnement sain devant  la Cour de justice de la CEDEAO », par Palakwindé Ted Rodrigue Bilgho (magistrat, Burkina Faso) ;
  • « Les juridictions des États ouest-africains francophones à l’épreuve de la répression des infractions environnementales : avancées, reculs ou stagnation ? », par Patrice Ebah (expert juriste, Côte d’Ivoire) ;
  • « De l’inefficacité du contentieux forestier en Afrique centrale », par Samuel Nguiffo (Centre pour l’environnement et le développement) ;
  • « Cours et tribunaux de l’environnement : Note de lecture dans le contexte africain », par Mohamed Ali Mekouar (Centre international de droit comparé de l’environnement).

Éclairages nationaux

  • « Le contentieux civil de l’environnement en Afrique centrale : les cas du Cameroun et de la République démocratique du Congo », par Parfait Oumba (Université catholique d’Afrique centrale) ;
  • « Le juge ivoirien et l’environnement », par Hermann Foua (Centre africain de droit comparé de l’environnement) ;
  • « L’évolution de la réponse pénale aux infractions environnementales devant les juridictions judiciaires au Bénin », par Pulchérie Donoumassou (Centre béninois de la recherche scientifique et de l’innovation) ;
  • « L’institution judiciaire pénale à l’aune de la complexité du système répressif des atteintes environnementales en droit camerounais », par Fabrice Roland Bikié et Natacha Hermine Ngo Nlep-Bodiong (Université de Yaoundé II) ;
  • « Les règles communautaires de protection de l’environnement et l’office du juge national : l’exemple de la République du Congo », par Brice Séverin Pongui (Barreau de Brazzaville) et Edson Wencelah Toni Koumba (magistrat)
  • « Les tendances de la jurisprudence administrative camerounaise en matière d’environnement », par André Nyetam Tamga (Faculté des sciences juridiques et politiques de Douala) ;
  • « Poursuites judiciaires en matière de criminalité faunique : analyse de jugements rendus en République démocratique du Congo », par Cléo Mashini Mwatha (Barreau de Kinshasa-Gombe) et Alain Parfait Ngulungu (Université de Kinshasa) ;
  • « La protection de la faune sauvage par les juridictions de l’ordre judiciaire au Cameroun », par Eléazar Michel Nkoué (Université de Yaoundé II) ;
  • « Les préoccupations environnementales devant le juge judiciaire au Cameroun », par Maginnot Abanda Amanya (Université de Yaoundé II).

Enfin, la rubrique Varia contient un article de Franck Lévy Moussavou, stagiaire à l’Institut de la Francophonie pour le développement durable, intitulé : « Protection de l’environnement dans l’Accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine ».

Le présent numéro de la RADE a été coordonné par Émile-Derlin Kemfouet Kengny, docteur en droit, dont la thèse soutenue à Limoges en 2008 a pour titre : Droit international de l’environnement et fonction juridictionnelle.

Paraissant depuis 2013, la RADE est publiée sous l’égide de la Commission mondiale du droit de l’environnement de l’UICN, avec le soutien de l’Institut de la Francophonie pour le développement durable et l’appui de l’Université Senghor d’Alexandrie.


Ali Mekouar       Photo: Ali Mekouar
À propos de l'auteur

Mohamed Ali Mekouar est Vice-président du Centre international de droit comparé de l’environnement. Il est Membre de la Commission mondiale du droit de l’environnement de l’UICN.